SECAM

Ou système dit SEquentiel de Couleur A Mémoire, nom du codage vidéo analogique normalisé longtemps employé pour transmettre le signal de télévision en couleur sous la forme d’un signal vidéo composite. Ce procédé a été élaboré par l’ingénieur français Henri de France, déposé en 1956, et appliqué à partir de 1967 pour les premières émissions de TV en couleur. Son principe repose sur la transmission séquentielle de deux informations complémentaires de couleur qui accompagnent la luminance; il transmet successivement dans le temps deux signaux différentiels – appelés D’R et D’R – avec une bande passante réduite. Le premier est transmis sur les lignes paires de l’image, le second sur les lignes impaires. Ce procédé astucieux élimine le phénomène de diaphotie reproché au système NTSC. La reconnaissance du signal de chrominance transmis reposait à l’origine sur une identification verticale, en trame, formalisée par les signaux de service appelés « bouteilles ». Cette identification est aujourd’hui réalisée pour chaque ligne grâce à une salve de fréquence sous-porteuse insérée sur le palier arrière de suppression horizontale. Pour recomposer correctement les couleurs d’une ligne N de l’image, l’information transmise doit être corrélée avec celle de la ligne précédente. En fait, la recomposition d’une couleur est possible grâce à la mise en mémoire de l’information de couleur de la ligne N-1. Cette information est mémorisée à travers une ligne à retard de valeur 64 µs (c’est la durée d’une ligne vidéo dans les systèmes à 625 lignes et 25 images par seconde). Autre singularité du procédé SECAM, les signaux de couleur sont modulés en fréquence, et non en amplitude comme pour les systèmes concurrents NTSC et PAL. En l’absence d’information de couleur, c’est le Error! Post not found for word:cas d’une image monochrome en noir et blanc, les lignes paires présentent un signal de sous-porteuse superposée de fréquence FOR= 4,406 MHz à ± 2 kHz avec une fréquence théorique de référence FR = 282 × FH = 4 406 250 Hz. Sur les lignes impaires, on trouve FOB= 4,25 MHz à ± 2 kHz avec une fréquence théorique de référence FB = 272 × FH = 4 250 000 Hz. L’excursion de fréquence est de ± 280 kHz pour D’R,et ± 230 kHz pour D’B. De plus, leurs modulations respectives sont inversées pour améliorer la phase différentielle résultante. La transmission séquentielle des signaux modulés en fréquences donne au signal une excellente immunité contre les problèmes de diaphotie chromatique. La démodulation du signal et son enregistrement se trouvent facilités. La réduction de la définition chromatique verticale, équivalente à la moitié de celle de la luminance, n’affecte pas la qualité de restitution des images dans des conditions normales. (On rappelera que SECAM ne signifie pas, comme on pu le lire certaines mauvaises langues: ni « Système Évidemment Conçu Avec Méthode »; ni « Surtout Éviter la Compatibilité Avec le Monde »).

SECAM L : nom de code du procédé technique de transmission qui a été adopté par l’ORTF en France, et par d’autres pays d’Afrique (Mali, Mauritanie, Maroc, Lybie, Egypte) et du Moyen-Orient (Iran, Irak, Arabie Saoudite) pour émettre des programmes de télévision en couleur à partir des années 70. D’autres normalisations du SECAM utilisent une modulation négative de l’image et une modulation de fréquence du son (SECAM B/G, D/K, K/I).

►►►  625/50i , bouteilles , codage , codec , composite , L , modulation, sous-porteuse , standard

Domaines d'utilisation : codage, standards_normes, télévision, vidéo

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